Un « nouveau » racisme est à la mode en ce moment. Le « racisme anti-blanc ». En juin dernier, un jeune homme fut condamné à trois ans de prison ferme pour avoir agressé un passager du RER à la gare du nord. Même si le tribunal n’a pas retenu la circonstance aggravante de racisme « anti-blanc », tout le monde, presse et politique, a évoqué cette « nouvelle forme de racisme ».
Avant ça, Houria Bouteldja, porte parole des Indigènes de la République, fut la première personne à avoir été accusée publiquement de racisme anti-blanc. Assignée en justice, elle sera relaxée.
D’autres procès de ce type auront sûrement lieu fin 2013 ou courant 2014, notamment ceux du sociologue Said Bouamama et Saidou du groupe ZEP, poursuivis pour « injure publique » et « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence ».
Alors, pour mieux comprendre ce qui se cache derrière ce terme, nous avons posé quelques questions à Valérie Amiraux, professeure de sociologie à l’Université de Montréal (Québec) et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en étude du pluralisme religieux.
Une analyse loin des discours habituels de la part de celle qui a quitté la France il y a vingt ans pour s’installer dans la Belle Province.
Interview franco-canadienne avec Valérie Amiraux.